Principes & application du design thinking
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Qu’on parle de webdesign, de conception d’application ou encore d’un produit physique, il faut toujours adopter une approche et une méthodologie cohérentes. Au sein de l’équipe et tout au long du processus créatif. C’est le cas du design thinking, une approche qui remet l’humain (l'utilisateur) au centre des préoccupations, plutôt que le produit ou le service. Voyons donc ensemble d’où vient cette méthode et comment elle fonctionne, avec ses avantages et le déroulement, étape par étape de tout le processus.
Définition & origine du process de design thinking
Qu'est-ce que le design thinking ?
Le design thinking est une méthode de résolution de problèmes. C’est une approche centrée sur l'utilisateur et qui combine intelligence collective avec pensée créative.
C’est surtout un processus qui encourage les équipes à travailler ensemble pour atteindre les objectifs suivants :
Collecte de données ;
Compréhension des besoins des clients ;
Utilisation des résultats d’analyse pour mettre au point des solutions innovantes.
Parce que c’est une méthode qui vise à comprendre et à répondre aux défis auxquels les utilisateurs sont régulièrement confrontés, le design thinking repose en grande partie sur l’empathie.
On va donc, dans cette approche, structurer tout le projet autour de l’expérience utilisateur (UX), en valorisant particulièrement les retours des utilisateurs finaux, dans un cycle continue d’apprentissage et d’amélioration. Plus concrètement, on va mettre les équipes multidisciplinaires dans les meilleures conditions possibles pour qu’elles puissent générer des prototypes tangibles ou virtuels répondant aux besoins identifiés.
En entreprise, le design thinking est ainsi applicable à divers contextes, allant de la conception de produits physiques à la création de produits numériques. Il aide les équipes à formuler des hypothèses et à les tester.
Ce qu’il y a de plus intéressant dans le design thinking, c’est sa capacité à s’emparer de problèmes complexes et à les convertir en opportunités de création.
Histoire & évolution de la méthode : de Rittel et Faste à Tim Brown et IDEO
Les origines du design thinking remontent aux années 1970, avec des travaux académiques menés par des figures telles que Horst Rittel et Rolf Faste. Ces prestigieux théoriciens et professeurs de design ont jeté les bases de cette méthode pour en faire une manière de structurer la résolution des problèmes complexes en y intégrant la pensée systémique et l’approche créative.
Cependant, c’est au sein de l’université de Stanford (dont Rolf Faste a aussi fait partie, mais plus tard et pour y enseigner autre chose que le design) que le concept a été développé en profondeur, notamment sous l'impulsion de David Kelley, co-fondateur d’IDEO, la très réputée agence de design.
IDEO a, par la suite, joué un rôle prépondérant dans la diffusion du design thinking en démontrant son utilité pratique dans le développement de produits et services innovants. Tim Brown, actuel cadre dirigeant d’IDEO, a popularisé cette méthode à travers son livre Change by Design, qui explique comment le design thinking peut apporter un véritable vent de fraîcheur aux entreprises qui l’adoptent.
Aujourd’hui, l’approche est plébiscitée dans le monde de l’entreprise, avec un champ d’application très large de création de solutions numériques. Elle a aussi une très forte influence sur l’UX design et l’UI design. On retrouve le design thinking dans de nombreuses écoles de design, dans des entreprises multinationales comme Adobe (dont beaucoup d’outils sont inspirés de la méthode) et dans des domaines très variés : de la start-up orientée tech au projet de développement durable.

Les avantages du design thinking dans la conception produits
Un travail d’équipe rendu plus facile
On a déjà parlé d’empathie et donc d’intelligence émotionnelle mais le design thinking est aussi une méthode qui met l’accent sur l’intelligence collective et l’esprit design pour encourager la collaboration.
On va ainsi réunir au sein d’un même environnement de travail, des équipes multidisciplinaires, composées de :
Designers ;
Ingénieurs ;
Chefs de projets / coordinateurs ;
Utilisateurs finaux ;
Clients, etc.
Ces interactions régulières favorisent la libre expression des idées, sans jugement ni barrières. En somme un terreau fertile pour l’émergence de solutions novatrices.
Les phases d’idéation, sur lesquelles nous reviendrons plus loin, permettent à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice qu’est la co-création de solutions. Le but est d’éliminer les idées superflues pour se concentrer sur celles qui ont le plus de potentiel. Ce faisant, on donne beaucoup de valeur ajoutée au projet.
Par ailleurs, cette approche qui met l’humain en valeur en impliquant les équipes dans toutes les étapes du processus créatif renforce l’engagement de ces dernières. De la même manière, suite à l’adoption de la méthode, on observe en général une amélioration notable de la dynamique de groupe et donc de la qualité des résultats.
Une approche souple et centrée sur l’innovation
Une autre des caractéristiques essentielles du design thinking c’est sa capacité à s’adapter à des problématiques variées :
Développer un prototype de produit ;
Améliorer la customer experience ;
Créer des solutions à fort impact social.
Cette approche est conçue pour être itérative, ce qui signifie qu’il est toujours possible pour les équipes d’ajuster leurs stratégies en fonction des réactions des utilisateurs et de comment évolue le projet.
Les cycles rapides de prototypage et de test permettent de réduire le temps de développement tout en assurant une meilleure réponse aux besoins des clients. Le design thinking est en outre parfaitement complété par le test driven development.
L’un des risques de l’innovation c’est de perdre en efficacité en éparpillant ses ressources et ses efforts dans trop de directions à la fois. Grâce au design thinking et surtout à des cycles courts et itératifs, on contourne cette difficulté puisque les retours directs des utilisateurs finaux sont la garantie qu’on travaille continuellement à améliorer l’expérience de ces derniers.
Enfin, le design thinking aide votre entreprise à renforcer sa brand value en démontrant sa capacité à innover et à proposer des solutions pertinentes. Et parce qu’elle se démarque, votre entreprise reste compétitive.
Quelles sont les 5 étapes du design thinking ?
1. Recherche : les ateliers clients en agence
La première étape du design thinking repose sur la recherche, qui consiste à comprendre les besoins des utilisateurs finaux. Même si l’empathie est de mise tout au long du processus de design thinking, elle l’est encore plus lors de la phase de recherche puisque c’est là qu’on va établir le contact et être à l’écoute du client et/ou de l’utilisateur final pour la première fois.
C’est une phase d’écoute active et de prise de notes, même s’il faut évidemment ne pas se priver de poser toutes les questions pertinentes pour faire remonter tous les besoins et défis auxquels il faudra répondre de façon innovante.
On va ainsi conduire des entretiens et animer des ateliers clients pour recueillir des données qualitatives. Parfois, l’enquête en ligne est un outil indiqué mais le contact présentiel est toujours très fortement recommandé, l’empathie étant plus facile à faire naître dans ce type de contexte.
Par exemple, chez Lonestone, nous organisons des ateliers sur-mesure avec des groupes de 3 à 4 personnes dont les profils sont complémentaires pour garantir à nos clients et leurs utilisateurs une écoute optimale. Ce sont des ateliers intensifs d’une durée d’1 à 2 heures pour faire ressortir les meilleures idées de toutes les parties prenantes et préparer les livrables.
2. Définition du problème
Une fois la recherche d’informations préalables terminée, on s’attèle à définir le problème. C'est-à-dire qu’on va reformuler les défis en des objectifs clairs et exploitables qui guideront les étapes suivantes du processus.
Pour cela on émet des hypothèses de travail puis on les examine de près pour vérifier que les efforts qu’elle suppose se concentreront bel et bien sur les besoins réels des utilisateurs.
3. Idéation : le paroxysme de l'approche créative
La phase d’idéation, qu’on a déjà mentionnée précédemment, est l’étape où l’on fait naître le plus d’idées possibles. Pour stimuler la pensée créative, on va recourir à des techniques telles que le brainstorming ou encore le mindmapping. L’optique étant bien entendu de produire tout un panel de solutions qui ne se ressemblent pas et parmi lesquelles on ne retiendra que les plus pertinentes.
Ce rôle de tri et de passage de l’idée abstraite au concept abouti, ce sont les designers qui l’assurent, tout en n’oubliant pas de consulter très régulièrement un panel représentatif d’utilisateurs finaux, pour valider l’adéquation du concept retenu avec les besoins des futurs consommateurs du produit ou du service.
4. Prototypage
Le prototypage, c’est la mise en forme du concept. Cela peut donner un modèle interactif ou encore une maquette (comme les wireframes en développement numérique).
Ces prototypes peuvent être tout autant physiques que virtuels, selon le contexte du projet. Quoiqu’il en soit, le but est ici d’être en mesure de tester rapidement la faisabilité des solutions conçues et d’autre part dresser la liste des points à améliorer. Par exemple, pour un développement de produit numérique, chez Lonestone, le prototypage nous prépare à tester l’ergonomie de l’UI et les fonctionnalités déjà disponibles.
5. Test, apprentissage, amélioration continue
Directement après la fin du prototypage, les prototypes sont soumis à des utilisateurs finaux pour recueillir leurs retours. Ces tests permettent de valider ou d’ajuster les solutions proposées. Les équipes analysent les données obtenues pour améliorer le produit ou le service, en s’assurant qu’il répond aux besoins exprimés.
Les itérations successives renforcent la qualité du résultat final, tout en permettant à tout le monde de capitaliser sur les apprentissages pour de futurs projets. C’est essentiellement grâce aux tests qu’on peut maintenir l’équilibre entre besoin client/utilisateur et contraintes techniques ou économiques.

Le design thinking peut au premier abord paraître difficile à intégrer à vos processus de développement ; Et il est vrai que c’est toute une philosophie et une culture du travail créatif en équipe qu’il faudra adopter et faire adopter par vos collaborateurs. Mais en dehors de ce potentiel obstacle, c’est un chemin tout tracé sur lequel il faudra simplement se rappeler : de mettre l’utilisateur au centre du projet, de donner une voix à tout le monde pour stimuler la pensée créative puis de prototyper, tester et itérer, jusqu'à obtenir un produit (site ou application) satisfaisant.
Chez Lonestone, c’est ce que nous vous proposons de faire pour vos produits numériques : nous les développons avec vous et nous vous accompagnons dans vos process, pour tout besoin de conseil, d'audit qualité, de cadrage projet, etc. Faites confiance à Lonestone !
À retenir : Design thinking
Quel est le principe du design thinking ?
Le design thinking est une méthode qui place l'utilisateur au cœur du processus de création. Il vise à comprendre les besoins, explorer des idées originales, concevoir des solutions concrètes et les affiner à travers des essais successifs. En favorisant une démarche collaborative et itérative, cette méthode permet d'innover face à des problématiques complexes.
Quels sont les piliers du design thinking ?
Les fondements du design thinking sont : l'empathie, pour cerner les attentes des utilisateurs ; l'idéation, pour générer des concepts innovants ; le prototypage, pour concrétiser rapidement ces idées ; et les tests, pour ajuster les solutions. La pluridisciplinarité et l'ouverture d'esprit sont également essentielles si vous voulez faire naître des idées en rapport avec les besoins utilisateurs.
Pourquoi faire du design thinking ?
Adopter le design thinking vous aide à innover efficacement en s'appuyant sur une compréhension approfondie des utilisateurs. Cette démarche favorise la créativité collective, réduit le gaspillage de ressources grâce à des ajustements rapides et améliore les chances de succès en répondant précisément aux attentes. Elle s'avère essentielle dans des environnements concurrentiels ou en évolution rapide.